Le samedi soir, du temps où j’avais la tv je regardais une brique dans le ventre, j’entendais les gens dire qu’ils se reconnectaient aux saisons grâce à leur grande baie vitrée donnant sur l’immensité de la pelouse et les 3 pauvres arbres.
Je me suis toujours demandée pourquoi les gens disaient ça. En quoi voir la pluie, la neige, les oiseaux passer ou le soleil briller les reconnecte aux saisons? Du coup je me suis posée la question…
Nous provenons de la nature, nous avons tous la même origine, cette bactérie qui est née dans l’océan et qui a évolué en différentes espèces végétales et animales. On pourrait même dire que les arbres et les crocodiles sont des cousins éloignés !
J’ai envie de vous inviter à ressentir les saisons, VOS saisons comme tous nos cousins cousines le font et pas seulement en regardant par la fenêtre.
-L’automne annonce la fin de quelque chose, le repos, le rythme diminue comme les journées. Il est temps de se délester des choses qui ne seront plus utiles pendant la période de repos. Nous récoltons, faisons des réserves avant un repos mérité.
-L’hiver invite au repos point barre.
Un repos essentiel pour se régénérer, reprendre des forces afin de vivre sainement le retour du printemps.
-Le printemps c’est le moment où nous pouvons commencer à observer si c’est bon pour nous de nous réveiller, si tous les éléments sont mis en place pour un nouveau départ. Les jours s’allongent, notre énergie grandit, nous semons les graines pour notre avenir.
L’été, tout est permis. Moment de la floraison et pic d’activités. Le soleil nous donne toute son énergie, sa chaleur pour nous épanouir.
Nous sommes conscient qu’il y a une limite, le coup de minuit de Cendrillon c.à.d.. l’automne où de nouveau il faudra s’alléger, se reposer.
Je vous invite à vivre ce genre de saisons.
Que vous soyez assis devant de votre grande baie de villa ou sous la fenêtre de toit d’un appartement, notre vie est cyclique, elle n’est pas toute tracée telle une autoroute.
Je m’autorise à avoir des moments été, automne, hiver et printemps, je ne culpabilise pas d’être tout le temps à fond et de m’octroyer un temps de repos pour mieux redémarrer. C’est ça se connecter aux saisons.
Chose qu’avant je ne faisais pas, j’étais sur l’autoroute, regard fixé sur l’horizon sans prendre conscience de l’utilité de s’arrêter sur une aire de repos.
Je trouve ça génial d’avoir la capacité et la force de s’écouter, faites-le, le changement est surprenant.
Ecoutez ! La nature vous parle !
Hier, j’ai participé à un groupe de parole de transition et nous avons abordé le thème du temps qui passe.
Ca tombait bien, je vous en parle assez et j’étais curieuse d’avoir l’avis de l’assemblée.
Personnellement, ma réflexion c’est que je me sens souvent esclave de cette technologie, du micro-ondes au smartphone, tout est inventé pour nous faire gagner du temps.
Pourquoi a-t-on besoin d’en gagner ? Parce que nous en faisons de plus en plus et plus encore jusqu’à épuisement physique et mental. Au plus on a de temps, au plus on planifie de choses.
Le temps c’est de l’argent, doit être rentabilisé, utilisé pour concrétiser quelque chose.
J’avais cette croyance « si je ne fais rien, c’est du temps gâché » ou « si je ne fais rien, je vais paraître comme une fainéante »
J’ai bien changé d’avis depuis lors car je vous le garantie, ne RIEN faire fait du bien à votre esprit et à votre corps. Ca a été dur pour moi au début de ne rien faire!
Moi je pense que le temps devrait être plaisir et pas contrainte.
On est réglé comme des horloges dès notre plus jeune âge, stimulé par toute sorte de distraction et on fini par ne plus savoir comment « ne rien faire » car se retrouver avec soi-même fait peur, l’ennui à « ne rien faire » est inconfortable.
D’un point de vue écologique, l’innovation pour gagner sans cesse du temps utilise des énergies qui elles sont épuisables. Le temps, on en aura toujours jusqu’à notre dernier souffle et nous en sommes les maitres. Nous avons le pouvoir de prendre le temps.
Je m’autorise à prendre du temps pour faire ce que j’aime et ce qui m’épanouit. Je dis NON aux activités chronophages qui m’épuisent. MOINS MAIS MIEUX.
Et si on prenait le temps d’ETRE et d’accepter le temps qui passe sans le capitaliser.